Littérature française

Panayotis Pascot

La prochaine fois que tu mordras la poussière

photo libraire

Chronique de Roméo Van Mastrigt

Librairie Au vent des mots (Lorient)

Combien de casquettes la tête de Panayotis Pascot peut-elle porter ? Humoriste, chroniqueur, acteur, le voilà auteur d’un premier roman, La prochaine fois que tu mordras la poussière. On le savait traversé par des zones de turbulence, évoquées à demi-mot dans les derniers instants de son spectacle Presque. Il évoque ici sa relation avec son père, coulée dans les silences et les non-dits, l’acceptation difficile de son homosexualité, ainsi que sa dépression qui le fait tanguer au bord des fenêtres. C’est un roman qui déstabilise par son écriture qui tient beaucoup du journal intime, une langue frontale, très orale et étonnamment crue. Panayotis Pascot ne cache rien de ses errances et de ses doutes. Puis, passées les premières pages d’étonnement, la franchise de son narrateur emporte toutes les réserves. Ce roman est un uppercut de sincérité qui va très loin dans ce qu’il délivre à son lecteur, quand le privé devient universel.

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