Jeunesse

Bernadette Gervais

Alphabête

illustration

Chronique de Mélanie Blossier

Librairie Doucet (Le Mans)

En utilisant des règles différentes, les deux abécédaires A comme Baleine aux éditions Nathan et AlphaBête chez Gallimard Jeunesse, ont comme point commun de faire jouer les enfants avec les lettres. Le premier apprend l’alphabet à l’enfant en lui faisant nommer des objets, des animaux ou des formes en fonction d’une lettre. Ainsi après avoir lu (ou s’être fait lire) la lettre « L », l’enfant va devoir reconnaître ce que représentent les images recouvrant toute la page. Par exemple : un lion, des lunettes, une lampe, de la limonade, un loup… jusque-là, rien d’original. Mais Delphine Chedru a eu la charmante idée de cacher un intrus au sein de chaque page. Ainsi l’enfant sourit forcément lorsqu’il reconnaît la « maison » parmi tous ces mots commençant par un « L », et doit se souvenir que ce mot commence par un « M », qui n’est autre que… la lettre suivante. Et ainsi de suite. Comme idée originale, nous retrouvons aussi celle de l’AlphaBête. Bernadette Gervais illustre chaque lettre de l’alphabet non par un animal dont le nom commence par la même lettre, mais par un animal dont une partie du corps a la forme de cette lettre. Ainsi l’enfant peut apprendre les lettres en utilisant sa mémoire visuelle lorsqu’il reconnaît la forme du « D » sur « la moitié de la coccinelle », le « L comme la patte de l’oie », ou le « O comme la coquille de l’escargot ». Loin des abécédaires ennuyeux, ces deux parutions de fin d’année rendent l’apprentissage et le déchiffrage de l’alphabet ludiques et modernes en en faisant un jeu pour l’enfant et ses parents.

Les autres chroniques du libraire