Littérature étrangère

Nina Allan

La Fracture

photo libraire

Chronique de Jean-David Henninger

Librairie La Marge (Haguenau)

Nina Allan a un talent machiavélique pour surprendre et enchanter. Je m'étais déjà retourné la tête avec Stardust et Complications, ses précédents livres parus chez Tristram. Mais avec La Fracture, plus que jamais, le lecteur est submergé par une ambiance et des émotions folles. Une jeune fille disparaît du domicile familial du jour au lendemain. Sa famille la recherche, se disloque, finit par abandonner. Vingt ans après, Julie refait surface, comme si rien n’avait changé, et raconte une histoire impossible à croire. Entre l'enquête policière classique, le fantastique irréel et le drame familial, le roman questionne nos attentes, nos clichés et nos peurs intimes. Parsemé de sous-entendus, il nous oblige à une attention soutenue récompensée par la finesse de l’ambiance, le génie de l’inquiétude, la subtilité des rapports humains. Le lecteur est stupéfait, ému, courroucé, avec une pudeur, une intensité inhumaine, un vrai bonheur !

illustration