Ceux qui appartiennent au jour

« En français, ils ne tiennent qu’à un fil. En néerlandais, ils appartiennent au jour.  » Eux, ce sont les hommes de trois générations, une lignée de pasteurs néerlandais installés en Alsace, décrits à hauteur de jeune femme, de jeune fille, de jeune sœur, revenue au presbytère familial après un an d’absence. Ils sont confrontés aux évolutions progressives de leur vie : Alzheimer pour le grand-père, lent burn-out pour le père, doutes existentiels pour le frère à l’aube de son ordination. Dans ces relations en sursis, les femmes de la maison restent les piliers silencieux mais essentiels de cette petite communauté fragile. Un jeu subtil entre expressions françaises et néerlandaises ponctue le récit et illumine les failles autant que les possibles résiliences. De courts chapitres créent une atmosphère tendue et haletante : chaque geste banal, chaque lumière filtrée, chaque regard ténu deviennent une trace d’intimité dont le souvenir sera chéri, doux, menacé.