L’autrice de cet essai avance une thèse audacieuse : l’émancipation des femmes aurait été permise par les progrès technologiques et scientifiques des deux derniers siècles, plutôt que par les luttes féministes. Autrefois cantonnées par les hommes à une position subalterne en raison de leur moindre force physique et des contraintes de leurs maternités, les femmes n’ont globalement jamais été aussi bien soignées et éduquées depuis la Préhistoire. Même s’il reste encore, à travers le monde, beaucoup d’améliorations à porter à la condition féminine, elles n’ont jamais eu autant la possibilité de s’épanouir librement. En revanche, Véra Nikolski énonce une mise en garde : si les bouleversements climatiques à venir dégradent en profondeur les conditions de vie des humains, il est à craindre que les femmes soient les premières à régresser dans les droits acquis. Un ouvrage passionnant et dérangeant qui pose des questions salutaires.