Littérature étrangère

John Jeremiah Sullivan

Pulphead

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photo libraire

Chronique de Jérôme Dejean

Librairie Les Traversées (Paris)

Mais qu’est-ce donc que ces chroniques qui nous viennent d’un auteur totalement inconnu de ce côté-ci de l’Atlantique ? Une révélation, un trésor ! L’une des meilleures surprises de la rentrée.

En commençant la lecture de Pulphead, j’ai volontairement évité la remarquable quatrième de couverture, c’est assez rare pour le noter. J’ai également soigneusement passé les trois pages de critiques élogieuses reproduites en préambule, puis, quelque peu agacé, je l’avoue, par ce déferlement laudateur, je me suis lancé dans la découverte de ces textes et de l’auteur. Et le voyage a dépassé toutes mes espérances. Les pages succèdent aux pages… je lis, je dévore, je souris, je frémis, je m’embarque pour une odyssée moderne dans l’Amérique contemporaine. Quatorze chroniques littéraires qui brassent les grands thèmes de notre époque et dressent un portrait étonnamment sincère et juste d’un pays et des gens qui le composent. Des anonymes aux plus célèbres, tous se retrouvent croqués avec la même empathie, la même envie. La force de Pulphead réside dans l’écriture elle-même, ciselée, simple en apparence, dynamique et évocatrice. Un nouveau type de journalisme ? Non, de la Littérature, avec ce grand L qui nous transporte bien loin de notre quotidien. Et pourtant, l’auteur ne clame qu’une chose : ouvrez les yeux, regardez, c’est juste là, à côté. Une dernière chose : vivement le premier roman de John Jeremiah Sullivan, je l’attends avec impatience et enthousiasme.

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