Jeunesse

Joanne Richoux

Marquise

photo libraire

Chronique de Hélène Deschère

Librairie Récréalivres (Le Mans)

La couverture de Marquise invite à plonger dans un esprit rock. Que ce soit la référence aux Sex Pistols ou à Marie-Antoinette version Sofia Coppola, le ton est donné. L’écriture de Joanne Richoux m’a happée. Elle va vite, elle mord, elle percute. L’histoire se déroule dans un souffle et les images se créent devant nos yeux. C’est sûrement la plus grande force de ce roman. L’auteure nous donne à voir les lieux et les personnages en même temps qu’elle nous raconte cette histoire. Comme chez Benoît Minville ou Marion Brunet, deux autres auteurs « Exprim’ », on ne lit pas l’action, on la vit. Et on embarque avec Charlotte et Billy dans leur rêve fou d’intégrer une société secrète basée en Écosse où les résidents vivent comme à la cour du Roi-Soleil. Joanne Richoux surprend. Elle impose de vrais choix narratifs en trompant son lecteur et en changeant de rythme. Un passage qu’on pressent long est balayé en quelques lignes de manière ingénieuse. Et ça fonctionne. Le lecteur se questionne, doute, imagine comprendre et puis non. Mais il va au bout. Et s’il me ressemble un peu, il se fait avoir comme un bleu par la fin.

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