Littérature étrangère

Carlos Ruiz Zafon

Le Prisonnier du ciel

photo libraire

Chronique de Jean-Luc Aubarbier

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Le grand écrivain catalan plonge dans les périodes noires de l’histoire espagnole pour nous offrir la suite de L’Ombre du vent, son plus grand succès. On ne s’en lasse pas.

On connaît le goût de Carlos Ruiz Zafón pour les romans populaires français du xixe siècle. C’est à Alexandre Dumas qu’il emprunte l’intrigue de son dernier roman. À Barcelone, en 1957, le libraire Daniel Sempere reçoit une étrange visite. Un inconnu achète une édition rare du Comte de Monte Cristo et la dédicace à Fermin Romero de Torres, ami du libraire, tout en menaçant de révéler un terrible secret. Pressé de questions, Fermin raconte son histoire. En 1939, il a été enfermé dans la sinistre prison de Montjuïc et sauvagement torturé par la police franquiste. Avant de mourir, son voisin de cellule, le criminel Salgado, lui révèle la cachette d’un fabuleux magot. Aidé par l’écrivain David Martin à qui il a promis de veiller sur la famille Sempere, Fermin s’évade en se faisant passer pour mort et en se glissant dans le sac destiné aux cadavres. Une fois libre, il change d’identité et oublie le trésor. Au bout de dix-huit ans d’anonymat, un individu qui ressemble à Salgado vient lui demander des comptes. Une lutte pleine de peur s’engage entre ceux qui n’aspirent qu’à vivre en paix, et les criminels qui font remonter à la surface la mémoire du passé. Un combat où l’existence même du Cimetière des Livres Oubliés est menacée.

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