Littérature française
Éric Fottorino
Le Dos crawlé
            
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Éric Fottorino
Le Dos crawlé
Gallimard
25/08/2011
208 pages, 16,90 €
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               Chronique de
        
            Marie Michaud
        
        
Librairie Gibert Joseph (Poitiers) - 
            ❤ Lu et conseillé par
                            
                    5 libraire(s)
                
                
- Caroline Sauvage de La Grande Librairie (Vichy)
 - Marie Michaud de Gibert Joseph (Poitiers)
 - Camille Hacquard de Aux vieux livres (Châteaugiron)
 - Nicole Legrand de Graffiti (Castres)
 - Christiane Gervois de Studio Livres (Abbeville)
 
 
                                    ✒ Marie Michaud
(Librairie Gibert Joseph, Poitiers)
Éric Fottorino écrit un roman d’initiation sur le passage de l’enfance à cet état intermédiaire qu’est l’adolescence. Où l’on voit que l’apprentissage de la vie a un goût d’eau salée.
Marin, personnage principal et narrateur du roman, a 13 ans en cet été 1976. Comme toujours, il passe ses vacances à Royan, station balnéaire de l’estuaire de la Gironde, chez son oncle Abel, brocanteur chargé de « délivrer les gens de leur passé » et qui le laisse s’adonner en liberté à un doux vagabondage fait de bains de mer, de gaufres, de parties de pêche et de jeux de mots. Mais cette année, rien ne sera tout à fait pareil. D’abord, parce que Marin partage ses jeux et ses baignades avec Lisa, fillette que ses parents pressés déposent sans ménagement afin de vaquer à de plus importantes occupations. Lisa a 10 ans, une petite sœur qu’elle ne voit jamais parce qu’elle est « en Mongolie », et des parents égoïstes, si bien qu’elle a souvent « la bouche bouclée à double tour ». Ces deux-là s’aiment d’un amour pur et fort, cet amour qui lie les enfants et dont il n’est pas envisageable qu’il ne se prolonge pas toute la vie. Il y a dans Le Dos crawlé des images de vacances pleines de nostalgie, celle de bonheurs simples, d’instants de partage, de rire et de paix. Il y a aussi la voix souvent naïve de Marin, qui « estropie les mots avec [sa] langue » et confère au roman une dimension réellement poétique.