Bande dessinée

Vincent Henry , Gaël Henry

Alexandre Jacob

Chronique de Claire Rémy

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Anarchiste marseillais du début du xxe siècle, Alexandre Jacob fut une figure charismatique et haute en couleur. Séduit par les idées révolutionnaires dès l’âge de 11 ans, cerveau de son premier cambriolage à 20 ans, homme d’une seule femme toute sa vie et chef de bande loyal, il refusa de travailler pour un salaire de misère sans jouir du fruit de son labeur. « Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend », tel est le credo qui le poussa à détrousser les plus riches, sans jamais dévier des idéaux anarchistes. On ne s’attaque qu’aux bourgeois, aux religieux, aux hommes de loi, jamais aux artistes ou aux médecins. Tuer contredisait ses principes et il se contentait, lorsqu’il n’avait d’autre choix, de blesser ses opposants. Quant à son butin, il était réparti entre ses complices, tandis qu’une partie servait à constituer un budget dédié à propager leurs idées. Un gentleman cambrioleur qui n’est pas sans rappeler Arsène Lupin, dont il est l’inspirateur. Homme cultivé, au sens de la répartie savoureux, il renaît ici sous le trait vif et léger de Gaël Henry, un jeune dessinateur à suivre.

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