Greta et Marguerite

Ce roman débute à Montmartre, dans un décor digne du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. Pourtant, le bandeau du livre nous met en garde et nous prévient tout de suite : « Toutes les histoires ne sont pas des histoires d’amour. » D’amour, il va tout de même en être question mais pas seulement. Quand Greta rencontre Romuald dans un avion dans lequel elle officie en tant qu’hôtesse de l’air, un véritable coup de foudre opère entre eux. Pourtant, la foudre, Romuald en a une peur panique, persuadé par une prophétie enfantine traumatisante qu’il va mourir dans une tempête. Mais c’est une autre symphonie des éclairs qui va bientôt advenir. Car Romuald est père d’une adorable petite tornade prénommée Sally et il est surtout marié et légèrement enfermé dans une relation étriquée avec Marguerite, architecte bourgeoise toujours parfaitement apprêtée. L’exact opposé de Greta, nature, libre et excentrique, plus jeune aussi. Et tout cela la rend bien détestable aux yeux de la première femme. Mais quand un drame finit par arriver, Marguerite et Greta vont bien être obligées de s’allier, entre Paris et un voyage sur les routes et forêts finlandaises, afin de démêler bon nombre de secrets insoupçonnés. Après le joli voyage poétique, décalé et décomplexé que l’on avait découvert dans son premier roman Les Jours mauves, c’est un petit bonbon que nous donne à lire Kalindi Ramphul avec son deuxième roman, truffé d’humour, de douceur et d’espièglerie. On rit et l’on sourit de ce roman solaire et singulier, empreint de légèreté mais aussi de vivacité et d’une grande fantaisie qui fait tout le charme de ce roman et qui nous donne envie de suivre encore cette romancière dans toutes les péripéties qu’elle pourra nous proposer. Et comme le dit la chanson, « il fait toujours beau, au-dessus des nuages ».