Littérature étrangère

Jens Christian Grøndahl

Les Portes de fer

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photo libraire

Chronique de Chloé Dolain

Librairie Coiffard (Nantes)

Le portrait d’un homme raconté en trois parties, trois beaux moments de vie : un roman très riche et vivant par le grand écrivain danois Jens Christian GrØndahl.

La jeunesse, l’âge de raison, l’âge adulte, la vieillesse, les découvertes, les apprentissages, les joies, les peines et les désillusions… La vie d’un homme est faite de toutes ces choses, du temps qui passe, de l’amour qui peut s’y nicher, se développer, grimper jusqu’aux plus hautes sphères et puis redescendre doucement mais sûrement vers le sol. Ce roman est peuplé de tous ces moments de vie qui nous construisent, découverte de la sensualité, de la sexualité, découverte de la vie à deux, de la vie active. D’initiations en explorations et de rencontres en passions (de désarrois en déconvenues aussi), l’homme trace sa vie plutôt singulière, de son adolescence dirigée vers le communisme, de sa découverte et de sa passion pour la littérature qui le mènera à devenir enseignant, jusqu’à ses 60 ans, en passant par un mariage, une naissance et un divorce. Toutes ces choses, ces moments de vie font de l’amour, du temps qui passe et parfois de la solitude qui en émane, les maîtres mots de cette belle fresque. Comme à son habitude, Jens Christian GrØndahl parvient, par la force et la richesse de son écriture, à nous embarquer avec lui au cœur de ces existences d’hommes et de femmes qui sont aussi un peu les nôtres. Et ces portes de fer qui, au fur et à mesure, pourraient se refermer sur l’individu, offrant une belle métaphore sur la société occidentale dans laquelle nous vivons. C’est un beau et grand roman d’apprentissage que nous donne à lire Jens Christian GrØndahl. Sa superbe plume confirme une fois de plus son immense talent.