Polar

Marc Fernandez

Mala Vida

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photo libraire

Chronique de Camille Racine

Maison d'édition PKJ (Paris)

Une enquête sur une série de meurtres perpétrés en Espagne révèle au grand jour l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire récente. Le sujet est brûlant. Les victimes refusent désormais de se taire et les coupables doivent payer.

Soirée électorale dans une Espagne contemporaine. Le vote a été extrême. Les socialistes sont à terre et les adhérents de l’AMP, la droite dure, célèbrent leur victoire. Une purge frappe alors l’audiovisuel public. Diego Martin, journaliste rouge, est l’un des seuls rescapés. Pourtant bien des scandales ont déjà été révélés par ses chroniques radiophoniques. Sa prochaine émission est consacrée au meurtre d’un jeune élu de l’AMP. Au même moment, les médias sont braqués sur un scandale d’État qui éclate au grand jour : entre 1945 et 2006, des milliers de bébés ont été arrachés à leur famille dans le but d’éradiquer les antifranquistes. Le sujet est douloureux, d’autant que le système a survécu à la mort de Franco, son fondateur. Le pays entier ne parle que de ça. L’heure de la vengeance a sonné. Marc Fernandez est journaliste et écrivain. Fondateur de la revue Alibi, spécialiste de l’Espagne et de l’Amérique latine, il signe ici son premier roman. Mala Vida – clin d’œil à Manu Chao – nous entraîne dans l’histoire douloureuse d’un épisode méconnu et encore tabou. Un récit sombre et efficace qui évoque les questions de l’identité, de la mémoire et du mensonge.