Littérature étrangère

Nicolas Barreau

Le Sourire des femmes

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photo libraire

Chronique de Coline Meurot

Librairie L'Interligne (Lille)

Une jeune femme attristée par un chagrin d’amour, un éditeur timide et un peu gauche, un livre écrit par un mystérieux auteur britannique… Mélangez et vous obtiendrez une succulente comédie sentimentale !

Aurélie est une jeune Parisienne propriétaire du Temps des cerises, petit restaurant convivial légué par son père récemment disparu. Elle entretient une relation avec le compliqué Claude, décorateur de théâtre qui s’enferme pendant plusieurs semaines chaque fois qu’il signe un nouveau contrat. Mais un jour, Claude part : il a « trouvé la femme de sa vie ». Le monde d’Aurélie s’écroule. Pas pour longtemps toutefois. En voulant échapper à un policier importun, elle se réfugie dans une librairie et tombe sur un livre qui attise immédiatement sa curiosité. Elle qui ne lit jamais va dévorer Le Sourire des femmes. Et pour cause, la jeune femme ressemble trait pour trait à l’héroïne ! Même restaurant, même petite robe verte, même collier de pierres. Comment cela est-il possible de la part d’un auteur anglais qui, selon sa biographie, vit reclus dans son cottage ? Elle décide alors d’entrer en contact avec son éditeur français, André Chabanais, directeur de la collection étrangère des éditions Opale. Entre un patron trop charismatique et une mère trop envahissante, André désespère de trouver le nouveau Stephen Clarke. Quand il y arrive enfin avec Le Sourire des femmes, les éditions Opale et la presse réclament la venue en France de Robert Miller, son auteur. Mais ce dernier est un étrange personnage, un casanier qui refuse tout voyage de promotion. C’est du moins ce qu’il affirme… Dans cette comédie romantique écrite à deux voix, on se laisse emporter par les quiproquos, les mensonges qui en entraînent d’autres, et on se demande jusqu’au bout comment nos héros se sortiront de leurs péripéties. Entre le Paris des petits restaurants et des balades en bord de Seine, et celui de monde de l’édition qui croule sous les manuscrits, Nicolas Barreau (pseudonyme d’un auteur franco-allemand lui-même venu de l’édition !) offre un roman drôle et attachant.