Polar

Brigitte Aubert

La Ville des serpents d’eau

photo libraire

Chronique de Georges Arnoult

Librairie La Petite lumière (Paris)

On peut être réticent à l’idée d’aborder un thriller américain… écrit par une Française. Comme si quelque chose ne sonnait pas juste dans ce paysage éditorial saturé de Scandinaves et d’Anglo-Saxons, dont nous dévorons les récits sur la simple caution de leur nom ou de leur origine. Pourtant, une poignée de pages suffit à Brigitte Aubert pour refermer le piège sur le lecteur. Le premier chapitre laisse bouche bée et boyaux noués. Le charme opère. Désormais, et jusqu’à la fin du récit, on se sent lié corps et âme avec cette courageuse petite Amy qui tente désespérément de sauver sa mère – en même temps qu’elle-même – de leur redoutable geôlier. Le suspense fonctionne comme un fil qui se tend au fur et à mesure que les chapitres s’égrènent, rythmés par un sympathique enquêteur alcoolique brisé par la vie. Brigitte Aubert excelle dans le maniement des codes du genre et réussit à composer un thriller dont on aurait bien tort de se priver.

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