Littérature étrangère

Leticia Wierzchowski

La Maison des sept femmes

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photo libraire

Chronique de Manon Godeau

Librairie Gargan'Mots (Betton)

Dans ce roman dense et foisonnant, l’Histoire du Brésil de la première moitié du xixe siècle se mêle aux destinées de nombreux personnages. Saga familiale aux accents libertaires, ce récit a fait connaître son auteur, Leticia Wierzchowski, dans plus d’une dizaine de pays. 

Rio Grande. Nous sommes le 31 décembre 1834. La grande famille da Silva Santos et Gonçalves da Silva sont réunis dans la propriété de Dona Ana et de son mari Paulo. Cette nuit, pourtant si paisible sous la voûte étoilée, l’une des filles, Manuela, a une vision. Dans le sillage de la comète, elle voit une étoile de sang, présage d’intenses bouleversements, signe de nombreux malheurs.
Septembre 1835. Des négociations s’engagent. Les grands propriétaires terriens du Sud veulent gagner l’indépendance de leurs provinces face à l’Empire et ils défendent le droit à la liberté des esclaves. Le général Bento Gonçalvès est à leur tête. C’est un homme qui se distingue par sa pugnacité et sa droiture. Sous la menace d’une guerre peut-être imminente, celui-ci décide de mettre sa famille à l’abri à l’estancia de la Barra. Il confie à sa sœur aînée, Dona Antônia, qui vit dans un domaine proche, leurs deux sœurs, sa femme Caetana et leurs enfants. Les journées se succèdent dans l’attente angoissante de bonnes ou de mauvaises nouvelles. Chacune des femmes s’adonne tant bien que mal à ses occupations. Sincères et dignes, elles vivent confinées dans cette demeure, pleines d’espoir pour leurs maris, leurs fils, leurs aimés. Caetana tremble, Dona Ana pleure, Maria Manuela retient son souffle, Manuela écrit, Rosàrio délire, Mariana rêve, Perpétua veille. Tout au long de ces dix années, la jeune et discrète Manuela consigne ses impressions et la chronique des jours dans des cahiers, journaux où elle relate les événements qui agitent les siens et les sentiments nouveaux qui l’animent.