Journal d'un libraire qui ne croyait plus aux histoires

Vivian débarque dans un village charmant mais perdu quelque part sur la carte de France, avec un camion à vider dans un local sans charme, lui-même situé dans une rue désertée par toute activité économique. Son projet : ouvrir une librairie de livres d’occasion afin que les quelques centaines d’ouvrages qui l’accompagnent trouvent preneur. Mais voilà : Vivian n’aime pas les histoires, n’a lu aucun de ces livres et apprécie peu les interactions sociales. Heureusement, il pourra s’appuyer sur de précieux carnets pour lancer son entreprise et, un badaud après l’autre, sa librairie deviendra un lieu de vie, de rencontres. Bien malgré lui, toutes les petites histoires du village finiront par s’y écrire. Qui sait, il sera peut-être temps, ici aussi, de partager la sienne et de tenter d’en écrire la fin ? Avec la verve et la cocasserie qui caractérise ses chroniques en ligne, Kevin Lecathelinais plante un décor très réussi de petite librairie de village rural, où se croisent Robert ‒ qui ne lit pas mais prendrait bien un petit café ‒, le lecteur de passage ‒ qui a sa libraire mais voudrait lire votre coup de cœur ‒, Sylvie ‒ qui vous replace les livres et revient rapidement avec les copines ‒ et Alice ‒ qui passe des heures dans une forteresse de livres. Ce joyeux portrait de librairie de village, ses anecdotes savoureuses nous font entrer avec légèreté dans des récits plus intimes ‒ la maladie des uns, les traumatismes d’enfance des autres ‒, reliant, avec un tendre humour, les histoires de chacun. Journal d’un libraire qui ne croyait plus aux histoires est un roman sur la transmission et l’art de vivre ensemble dans nos diversités. C’est aussi un livre passerelle entre lecteurs et libraires, de ceux qui rendent leurs lettres de noblesse à ces lieux de convivialité et à ceux qui les font vivre.