Polar
Maxime Chattam
8,2 secondes
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Maxime Chattam
8,2 secondes
Albin Michel
05/11/2025
400 pages, 22,90 €
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Chronique de
Clara Pailhon
Librairie de l'Horloge (Carpentras) -
❤ Lu et conseillé par
4 libraire(s)
- Séverine Véron de Nouvelle (Asnières-sur-Seine)
- Benoît Lacoste de Aux feuilles volantes (Saint-Paul-lès-Dax)
- Rachel Lacipière de Nouvelle (Asnières-sur-Seine)
- Emeline Poiret de Lo Païs (Draguignan)
✒ Clara Pailhon
(Librairie de l'Horloge, Carpentras)
Maxime Chattam sort de ses propres sentiers battus pour écrire un thriller psychologique où la tension et le suspense oppressent au fil des pages et rendent le livre impossible à lâcher une fois commencé.
À la frontière canadienne, au bord d'un lac, Constance, scénariste, décide de s'isoler dans sa maison familiale suite à un drame. Avec pour seule compagnie son chien Solace, elle tente de retrouver, ou non, un sens à son existence après cette tragédie. Dans cette maison demeurent des secrets enfouis vieux de plus d'un siècle et Constance va, malencontreusement, réveiller les fantômes, les démons du passé. En parallèle, nous évoluons à New York aux côtés de May, flic qui aide ses confrères de la task force sur la plus grosse affaire de leur carrière : traquer celui qu'ils appellent « Le Grand Méchant Loup », un tueur en série qui s'en prend aux femmes et leur fait subir des souffrances effroyables. Pendant que la mort rôde autour de May, hantée par le cadavre de Rita Safron, l’amour frappe de manière inattendue à sa porte. Constance et May ne se connaissent pas et pour autant un secret les relie. Maxime Chattam se transforme en maître de l'illusion. Il détourne notre attention d'une main, nous fait croire à un mensonge, pour en 8,2 secondes nous porter le coup fatal, avec une révélation logique qui fait sens. Trop absorbés par ses chimères, nous ne la voyons pas arriver. Le roman se révèle dans un final fort et poignant. Habitué à des thrillers très noirs, l'auteur dévoile ici une certaine sensibilité dans son écriture et dans le choix de son sujet. Moins sombre, machiavélique et effrayant que les précédents, ce polar peut être conseillé à un plus large public, notamment aux admirateurs de Freida Mcfadden, Ruth Ware ou Andrea Mara. Il se pourrait quand même qu'une petite pointe de surnaturel vienne se glisser dans le réel car Chattam reste Chattam !