Dans Un été en foulard rouge, en 1986, Iourka retourne dans un « camp de vacances » russe où la rigueur et la discipline sont indispensables pour échapper aux pires punitions. Il est malheureusement perçu comme un facteur de troubles et appréhende ce nouveau séjour, peu enclin à se plier aux règles strictes. C'est la rencontre avec Volodia, un moniteur à peine plus âgé que lui, qui changera le cours de son été, de sa vie. Dans Nos Constellations, après une année plus que difficile en raison d’un harcèlement intense, Maxence décide de partir se ressourcer dans le seul endroit où il s’est réellement senti libre et heureux : auprès d’Aurélien, son meilleur ami qu’il n’a pas vu depuis plus de dix ans. Seulement, Maxence est persuadé d’une seule chose : ses sentiments pour Aurélien ne se sont jamais éteints. Le point commun de ces romans est surtout l'idée des retrouvailles avec l'être aimé. Pour Iourka, c'est un voyage de vingt ans en arrière, une occasion inespérée de replonger dans ce passé douloureux mais fort en sentiments. Pour Aurélien, ce sont dix années qui se sont écoulées. Ce qui touche particulièrement le lecteur dans Nos Constellations, c’est la simplicité et le dévouement des protagonistes l’un envers l’autre et ce, même après des années sans se côtoyer. C'est un message de bienveillance et d’amour qui montre que le véritable amour ne connaît aucune limite, peu importe le temps et la distance. L’intrigue de Iourka se déroule en 1986, en Russie : se découvrir des sentiments amoureux pour un autre homme est passible de prison, voire pire. Oser les reconnaître, les assumer est le choix, non sans difficultés, de notre héros. Le roman nous tient en haleine et nous fait espérer un dénouement heureux. Il en est de même pour Maxence dans Nos Constellations qui, comme beaucoup d’adolescents aujourd’hui, fait face à l’indifférence et au rejet. Il réussit à passer outre cette haine grâce à l’amour qu’il éprouve pour son prochain. Pour son premier roman, Florence Quentin défend l’amour, entre deux jeunes hommes de nos jours. Un pari réussi. Un été en foulard rouge, quant à lui, n’est plus édité en Russie. Iourka, notre héros, est ukrainien et gay, une personnalité qui ne peut être acceptée dans ce pays actuellement en guerre. Et nous sommes en 2025, c’est dire si le combat pour la paix et l’amour pour tous est nécessaire.