Littérature française

Gilles Moinot

Vincent disparaît

Chronique de Benoît Lacoste

Librairie Aux feuilles volantes (Saint-Paul-lès-Dax)

« Finalement il y a peu de mots pour dire la peine ou tenter de la partager, les étreintes sont les plus efficaces. » Comment ne pas s'imaginer à la place du narrateur ? Comme lui, comment ne pas se poser mille questions ? Comment ne pas se sentir responsable de ne rien avoir vu ? Vincent s’est suicidé ; Jean doit l’accepter, sans lui en vouloir, sans le blâmer. Il doit respecter la volonté de son ami alors même que rien ne présageait un tel geste. Pour préparer l’ultime hommage, il s’installe chez lui en Bourgogne. Vincent disparaît se lit d’une traite. C’est un roman tout en sensibilité à l’écriture immersive, touchante et émouvante dans lequel douceur et tendresse adoucissent mélancolie et tristesse. « Rien ne presse, il sera bien temps de trouver comment nous séparer et, pour moi, comment vivre avec juste l'idée de toi, ta présence ici ou là et ton absence un peu partout, nous verrons bien. » Nos morts... des absents à jamais présents dans nos vies.

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