« Tu es une miraculée de mes sévices. » Le Dernier Amant, c’est autant une déclaration d’amour à notre mère la Terre qu’un énième cri d’alarme. Notre action ainsi que notre inaction sont vilipendées. « Aujourd’hui, ne rien faire, c’est faire ! » Négligence, maltraitance, aveuglement : Oscar Lalo interpelle le lecteur. Son écriture, lame aiguisée, est puissante, frappe fort et bouscule l’inconscient humain. Le lecteur rit souvent jaune tant l’ironie est omniprésente. Nul ne peut nier les faits : nous savons et pour autant nous ne changeons pas notre comportement. Jusqu’à quand ? Avec des chapitres très courts, des exemples nombreux et parlants, le malaise est de plus en plus persistant au fil des pages. « Le seul hic, c’est que cette fois, le phantasme de ton effondrement n’en est peut-être pas un ; il s’appuie sur la science, plus sur la superstition. Il est peut-être temps de s’éveiller avant que l’aube ne nous fasse défaut. »