Une drôle de peine

Justine Lévy revient à sa mère alors qu’elle vient d’atteindre l’âge auquel celle-ci est morte. Elle nous confie sa peine, sa difficulté à vivre sans mère, avec tant d'inconnues, entre souvenirs insuffisants et zones d'ombre. C'est un grand livre du manque, une tentative un peu désespérée de le combler, une dernière fois, avant de refermer ce chapitre. Elle cherche à comprendre les origines de la colère de sa mère, sa soif d'une liberté extrême et autodestructrice. Pour ce faire, elle repartira sur les traces, souvent effacées, de la maison d'enfance, du bar, des amants et amantes, allant jusqu'en Inde, lieu de sa conception. On retrouve le style mordant et l'humour décapant de l’auteure pour alléger la grande nostalgie de ce qui n'a pas été vécu, partagé. C'est une déclaration d'amour à une mère imparfaite mais à la personnalité unique, originale, fantasque et, dès lors, romanesque.