Bande dessinée

Grégory Panaccione

Match

photo libraire

Chronique de Bruno Moulary

Librairie Le Cadran lunaire (Mâcon)

Nous avions découvert Grégory Panaccione en 2012 avec le très touchant Toby mon ami (Delcourt), œuvre muette faisant preuve d’un dynamisme et d’une constante inventivité narrative. Deux ans plus tard et après un deuxième album intitulé Âme perdue (Delcourt), il semble que nous retrouvions les mêmes personnages : un chien à la langue pendante et un géant chevelu portant des lunettes au nez devenu plus rond. Ce que raconte l’auteur, c’est un match de tennis opposant deux adversaires, point par point, le temps de 286 pages de haute volée. L’ensemble se déroulant sous le regard d’un chien tour à tour spectateur et acteur. Sur ce postulat intenable, Match se révèle un album hilarant dans lequel chaque planche est animée par un éblouissant sens de la gestuelle, proche de l’élasticité d’un Tati, un art de l’enchaînement des cases millimétré et une qualité d’écriture qui fait que le récit ne cesse de se renouveler d’un bout à l’autre de cet inoubliable duel.

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