Bande dessinée

David B. , Tanquerelle

Les Faux visages

photo libraire

Chronique de Enrica Foures

Librairie Lafolye & La Sadel (Vannes)

Opérant en plein jour et sans faire de victimes, du moins jusqu’à leur dernier braquage, ils sont devenus dans l’imaginaire collectif des personnages romanesques. Croisement entre des gentlemen cambrioleurs et des malfaiteurs à la gouaille digne des meilleurs dialogues d’Audiard, ils ont inspiré nombre de récits et de films. David B. s’empare à son tour de cette histoire. Esquissant le contexte politique et policier de l’époque, il s’amuse à croquer chaque personnalité du Gang, décrivant ses traits de caractère, exposant ses psychoses. Cette galerie pittoresque est mise en image par Hervé Tanquerelle, dont le dessin, curieux croisement entre ligne claire et trait réaliste en bichromie bleue, contribue à donner au récit un air de « Tintin chez les malfrats ». Comblant les blancs de l’histoire, mélangeant faits réels et inventés, les auteurs restent malgré tout dans le récit imaginaire, ce qu’ils disent clairement avec le sous-titre, Une vie imaginaire du Gang des Postiches, et en donnant aux protagonistes des noms fictifs.

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