Littérature étrangère

Colm Toíbín

Le Magicien

photo libraire

Chronique de Stéphanie Hanet

Librairie Coiffard (Nantes)

1891, à Lübeck, en Allemagne. Le sénateur Heinrich Mann vient de mourir. Cet homme austère stipule dans son testament que non seulement son entreprise familiale doit être liquidée mais que ses trois enfants seront mis sous tutelle. Dès lors, son fils Thomas, du haut de ses 16 ans, n’en fera qu’à sa tête. Loin d’être assidu au lycée, il écrit de la poésie et découvre avec gêne qu’il est plus attiré par les garçons que par les filles. Plus tard, il y aura son mariage avec Katia Pringsheim qui marque un tournant dans sa vie et dans ce qu’il doit devenir : le grand Thomas Mann, prix Nobel de littérature, l’auteur des Buddenbrook, de La Montagne magique et de Mort à Venise. « Le magicien », c’est ainsi que le surnomme ses enfants, était un homme complexe dont la vie fut traversée par la grande Histoire. Les Mann étaient une famille originale, tumultueuse et excessive que Toíbín a su transformer en un roman fascinant et passionnant.

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