En plein cœur de l’hiver, Ève Sangarde décide de tout quitter, laisser son appartement pour s’isoler dans la maison de sa grand-mère inoccupée depuis son décès. L’intellectuelle brillante, enseignante à la faculté, respectée, admirée et qui a toujours tout maitrisé dans sa vie, a sombré dans la dépression, une maladie que l’on ne voit pas venir et que l’on peine à nommer. Médicaments et séances chez le psy la maintiennent à peine debout. Sa mère et sa meilleure amie ne réussissent guère plus à l’aider. Malgré la neige, le froid, l’inhospitalité d’un lieu dans lequel elle n’a pas de bons souvenirs, elle s’installe, fuyant toute relation. Puis l’hiver se termine, les balades en forêt, l’éclosion de la nature raniment en elle le goût des choses et l’envie de voir des gens. Si s’occuper du jardin, désherber, replanter redonnent un sens à sa vie, il lui faut aussi comprendre d’où elle vient pour renaître. Le rythme lent de la nature correspond au temps nécessaire pour l’apaisement.