Littérature étrangère

Jeroen Brouwers

Le Bois

photo libraire

Chronique de Valérie Ohanian

Librairie Masséna (Nice)

Au sortir de la guerre, nous sommes en 1953, dans un pensionnat religieux du Sud des Pays-Bas, juste avant Pâques. Un frère renommé, Bonaventure, ancien professeur d’allemand, part un soir chercher un élève qui n’est pas revenu de chez le directeur à la suite d’une convocation. Il est témoin depuis son arrivé au couvent de l’hypocrisie, de la sournoiserie de la communauté religieuse. Sous couvert de bienveillance et d’aider les enfants vers l’élévation spirituelle et morale, le jeune moine remarque les mains baladeuses, les corps qui se pressent sur les enfants, les brimades et le chantage. Depuis l’arrivée du nouveau directeur, la brutalité se fait plus sourde, plus répétitive. Bonaventure ne le supporte plus. Il a rencontré l’amour lors d’une visite chez le dentiste et décide de redevenir lui-même et d'ainsi mettre un grand coup de pied dans la fange. Un roman sombre qui nous interpelle sur nos responsabilités face à l’inacceptable.

 

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