Essais

W.G. Sebald

Amère patrie

Chronique de Guillaume Le Douarin

Librairie L'Écume des pages (Paris)

La parution d’un nouveau livre de Winfried Georg Sebald est un événement. Car depuis son décès en décembre 2001, le public français a eu accès à quasiment tous les livres de cette figure majeure des lettres allemandes. D’où l’importance de cet essai, Amère patrie, consacré à la littérature autrichienne, publié chez son éditeur historique Actes Sud et traduit par Patrick Charbonneau. Comme l’était son habitude, W.G. Sebald nous plonge dans un univers érudit et complexe, le mot allemand Heimat lui servant de fil conducteur. L’Heimat est intraduisible littéralement en Français, il correspond à un sentiment universel d’attachement à la patrie originelle au sens large (la maison où on a passé son enfance, son chez soi, etc.) Au prisme de cette notion, nous redécouvrons Peter Altenberg, Joseph Roth, Jean Améry, Hermann Broch, et tant d’autres. Au final, cette « intrusion » dans l’Autriche des Lettres est passionnante et révélatrice de son importance dans le monde.

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