Nous connaissons tous plus ou moins la figure de William Shakespeare. Toutefois, si nous nous intéressons de près à cet homme, nous pouvons trouver tout au plus une biographie extrêmement morcelée, notamment entre le début de son mariage, lorsqu’il n’était encore qu’un jeune homme, et le moment où il fut réellement reconnu pour ses pièces. Ce « vide » de sept ou huit ans permet à Stéphanie Hochet, admiratrice du dramaturge, d’imaginer le chemin qu’il a pu parcourir pour devenir l’homme qu’il fut. En mêlant sa propre vie, ses propres souvenirs d’enfance, elle fait résonner des questionnements d’une vie à l’autre et creuse des aspects intimes de la vie de l’auteur, notamment son goût pour les personnages puissants et dangereux, ainsi que sa bisexualité. La modernité du dramaturge contraste avec les descriptions historiques d’un Londres aux prémices de sa révolution artistique. Un roman hybride oscillant entre l’intime et l’Histoire, bien écrit, qui donne envie d’aller découvrir ou redécouvrir toute l’œuvre de William Shakespeare.