Les beaux jours sont là et avec eux la joie des longs week-ends, des soirées d’été qui s’allongent, des vacances qui approchent… Autant de petits plaisirs saisonniers que les enfants (re)découvrent chaque année, qui leur offrent de nouvelles sources d’émerveillement, la promesse de bonheurs simples.

Les petits bonheurs de Charlie Blossom, voilà une nouvelle série lancée par les éditions Glénat Jeunesse, qui promet beaucoup de douceur en perspective ! Camille Osscini signe deux albums sur les petites joies des vacances, illustrés par les délicates aquarelles de Julien Arnal. Tous deux, ils nous invitent à revivre des journées pouvant sembler insignifiantes mais qui restent pourtant bien ancrées dans nos mémoires, souvenirs de bonheurs simples. Une glace à la mer nous embarque aux côtés de la famille de la petite Charlie, pour aller profiter d’une journée à la plage. Le sable chaud, le soleil qui caresse la peau, la fraîcheur de l’eau de mer, la journée prolongée par une glace au bord de l’eau… On y retrouve tous les incontournables de ce genre de journée toute simple et pourtant bienfaisante. Dans Des nœuds dans les cheveux, c’est le dernier jour des vacances. Mais puisqu’il est si difficile de s’arracher au lieu de villégiature, profitons-en pleinement : jusqu’au bout, les valises pourront bien attendre ! Là encore, un plaisir éphémère et qui pourtant s’ancre avec bonheur dans les mémoires. La suite de la série explorera encore d’autres expériences universelles : le dernier jour d’école, un soir à la fête foraine… Nul doute que nous y retrouverons bien des choses à partager avec les enfants ! Ces petits instants d’éternité font naître un sentiment de nostalgie qui envahit le lecteur, petit comme grand, le projetant immédiatement dans son propre imaginaire, ses propres souvenirs. La mise en page alterne entre des vignettes qui permettent de s’imprégner de l’atmosphère par de petits détails visuels et des illustrations pleine page dont se dégage une grande douceur. Le choix a été fait d’une narration à la deuxième personne du singulier : sont-ce les auteurs qui s’adressent à leur enfant intérieur ou bien une invitation au voyage adressée au jeune lecteur ? Le texte, en effet, tutoie l’enfant, le cueille pour le transporter au creux des pages. Les cinq sens sont convoqués afin de tout lui faire ressentir pleinement : l’odeur du pain grillé, le cri des mouettes, les grains de sable entre les orteils, le virage de la route qui révèle enfin la mer, les chamallows grillés au coin du feu… Alors vous êtes prêts ? Fermez les yeux, laissez-vous embarquer, savourez.