Avec Lux, Maxime Chattam entend, comme à son habitude, bousculer son lectorat pour nous attirer là où on ne l’attend pas. Dans sa diversité des genres, il nous embarque ici dans une anticipation « barjavelienne », revendiquée dès l’ouverture du livre avec une citation de l’auteur. Dans un paysage climatique chaotique où cinq grades d'alerte avertissent la population de la gravité des phénomènes météorologiques, une boule de lumière apparaît au-dessus de l’Atlantique, singularité inexpliquée par les communautés scientifiques et religieuses. Elle va passionner des personnages à la forte personnalité, dont Zoé, une écrivaine, et sa fille Romy. À travers ces figures, Maxime Chattam questionne l’humanité, ses peurs ou encore s’interroge sur le métier d’écrivain. L’anticipation n’est qu’un prétexte à traiter des thématiques qui lui tiennent à cœur et qu’il maîtrise. Sur ses recommandations – il écrit toujours en musique et nous conseille de le lire de la même manière –, installons-nous confortablement, bercés par les mélodies post-minimalistes de Max Richter et laissons Maxime Chattam nous surprendre une nouvelle fois.