Littérature française

Nicolas d’Estienne d’Orves

La Gloire des maudits

photo libraire

Chronique de Louise Debove

()

Autant féru d’histoires que d’Histoire, Nicolas d’Estienne d’Orves nous avait plongés dans un Paris futuriste dès son premier roman, Othon ou l’aurore immobile (J’ai Lu), puis emmenés dans une capitale sous l’Occupation avec ses éblouissantes Fidélités successives (Le Livre de Poche). Cette fois, avec La Gloire des maudits, c’est dans un Paris littéraire d’après-guerre que l’intrigue se déroule. Le livre s’ouvre sur l’annonce de la mort de la célèbre et prolifique romancière Sidonie Porel, récompensée d’un Goncourt (c’est la période !) et membre de l’Académie française. Parallèlement, une jeune fille sans le sou, Gabrielle, reçoit la lettre d’un certain Léon Drameille, qui lui promet richesses si elle l’aide à prouver que ledit écrivain n’a pas écrit un seul de ses romans ! Gabrielle accepte, se fait engager comme biographe et s’immisce peu à peu dans la vie et les secrets de l’auteur, évoluant dans un monde mondain au double visage. Avec une plume aussi belle, puissante et alléchante qu’un Ponson du Terrail, Nicolas d’Estienne d’Orves nous subjugue de bout en bout. Gloria scribae !

illustration