En découvrant Environnement toxique, votre premier instinct sera peut-être de penser qu'il s'agit d'une BD dénonçant un scandale climatique. Et si le sujet est abordé dans cet énorme témoignage, c'est surtout le sexisme que Kate Beaton, l'autrice, a vécu pendant deux ans et demi qui en est le cœur. Mais peut-on définir le viol comme un acte de sexisme ? Ou l'insécurité, les situations malaisantes, les propos déplacés ? Surtout quand les hommes qui les profèrent ne voient pas le mal dans leurs actes ? Car la volonté de cette BD n'est pas de diaboliser. Non, c'est de montrer par le regard d'une femme le clivage qu'il y a à travailler dans un monde d'hommes quand on n'en est pas un. Qui plus est un monde d'hommes produit d'une économie injuste, où le besoin d'argent a créé pour les habitants alentour, la faune, la flore et surtout les employés, un climat malsain. Et où la femme est, comme souvent, la première victime. Voilà donc un environnement toxique.