Beaux livres

Éric Fottorino

Berbères

photo libraire

Chronique de Gilda Alvarez

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Dans un livre superbement sobre où le texte, sensible, est admirablement servi par la beauté des photos d’Olivier Martel, Éric Fottorino, romancier et essayiste né à Nice, explore ses racines marocaines et tunisiennes. Doté de peu de traces concrètes de son histoire familiale, mais habité par une forte envie, à 45 ans passés, de partir en quête de ses origines, il ressuscite l’histoire judéo-berbère de son ascendance paternelle. Des portraits de berbères sédentaires et nomades – « celui qui plante comme celui qui bouge » – montrent ces hommes dans leur authenticité la plus pure. Leurs histoires sont ainsi prolongées et revisitées dans la réalité d’aujourd’hui, par le biais des récentes révolutions arabes ou « printemps berbères ». « J’étais parti sur les traces d’un pan méconnu de ma famille… Yahia cet arrière-grand-père du Tafilalet, il me semble à présent distinguer ses traits, son regard, ses habits. »

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