Bande dessinée

Herik Hanna

Altamont

photo libraire

Chronique de Julien Marsa

Librairie L'Infinie Comédie (Bourg-la-Reine)

Le 6 décembre 1969 se tenait le Festival d’Altamont qui restera tristement célèbre pour avoir fait quatre morts lors des affrontements entre les Hells Angels et une partie du public. Dans ce roman graphique, nous suivons un groupe de jeunes gens qui se rendent à ce concert. Si de prime abord l’ambiance est plutôt peace, love and rock’n’roll dans ce minibus qui traverse la Californie, la tension monte dès leur arrivée, entre la mauvaise organisation de l’événement, une foule trop nombreuse et bien éméchée, et quelques premières altercations. Altamont fait de cet événement le chant du cygne de la contre-culture et pose une réflexion sur l'Amérique et son rapport schizophrène à la violence, en pleine guerre du Vietnam. Ce portrait d’une jeunesse qui se veut libre, revendicatrice et résolument pacifique se teinte alors peu à peu de connotations inquiétantes, jusqu’à un final surprenant et glaçant.

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