Littérature étrangère

Hakan Nesser

Un été avec Kim Novak

photo libraire

Chronique de Xavier Cerf

Pigiste ()

Tension croissante et malaise récurrent : mêlant suspense et questions existentielles, le sixième roman policier de l’auteur suédois est un modèle du genre.

Les meilleurs polars sont ceux qui nous surprennent. Ceux qui, une fois terminés, nous ramènent à des détails du récit sur le moment anodins, mais dont l’importance saute aux yeux après avoir posé le livre une dernière fois. Ils nous donnent matière à réflexion et nous assaillent encore quelques minutes, quelques heures, voire quelques jours. À n’en pas douter, Håkan Nesser maîtrise la méthode à merveille et réussit une nouvelle fois son coup, adressant comme toujours un message coup de poing au lecteur. Car à l’instar des livres qui l’ont précédé, Un été avec Kim Novak interpelle. À quoi tient une vie ? Que reste-t-il de l’existence quand vient l’heure du bilan ? L’auteur scandinave tente de répondre à ces questions universelles en dépeignant l’été de deux frères, Erik, 14 ans, et l’aîné Henry. Nous sommes en 196… Le duo passe ses vacances dans la maison de campagne familiale au bord d’un lac, accompagné de l’ami d’Erik, Edmund. Les jours se succèdent paisiblement, sans histoires. Mais une femme, Eva Kaludis, surnommée Kim Novak en référence à la sublime actrice américaine, va troubler la quiétude du séjour. Jusqu’à l’inévitable catastrophe… L’éden estival se transforme alors en cauchemar. À lire d’urgence..

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