Polar

Odile Bouhier

De mal à personne

photo libraire

Chronique de Xavier Cerf

Pigiste ()

Avec Le Sang des bistanclaques (10/18), nous découvrions l’histoire des Canuts, leurs ateliers de soierie, leurs imposantes machines à tisser, passant des ruelles obscures du Vieux Lyon aux pentes rebelles de la Croix-Rousse. Dans son deuxième roman, De mal à personne, Odile Bouhier effleure simplement l’atmosphère mystérieuse et secrète de la capitale des Gaules afin de nous plonger dans l’action – sans temps mort. Les chapitres sont plus courts, comme pour ne laisser aucun répit au commissaire Kolvair qui doit faire la lumière sur le crime de Firmin Dutard, riche industriel lyonnais assassiné à l’arme blanche à proximité des cuisines du Grand Hôtel. Parricide ? Crime crapuleux ? L’enquête tourne vite à la foire d’empoigne puisque le cynique procureur Pierre Rochet et l’opportuniste inspecteur Julien Legone, avides de pouvoir et de reconnaissance, mèneront la vie dure au ténébreux commissaire. Un polar réussi, par ailleurs très instructif à propos des avancées réalisées par la police scientifique lyonnaise dans les années 1910 et 1920.

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