Quand le monde dort

Francesca Albanese est l’une de ces rares personnes qui refusent de détourner le regard. Juriste italienne spécialisée en droit international, elle s’est construite au contact des réalités humaines les plus brutes : réfugiés déplacés, familles séparées, vies suspendues par l’incertitude. Là où d’autres constatent, elle documente. Là où beaucoup se taisent, elle insiste. Elle s’est imposée comme une voix courageuse et intransigeante en représentant un rempart pour les plus vulnérables. Elle parle des Palestiniens sans condescendance ni distance bureaucratique. Elle cite des témoignages, des faits, des textes juridiques mais aussi des vies. Elle rappelle qu’avant d’être un « conflit », ce sont des existences qui se déroulent sous occupation : des enfants qui traversent des checkpoints pour aller à l’école, des familles déplacées depuis des générations, des maisons démolies en quelques minutes. Elle refuse les euphémismes et nomme ce que beaucoup n’osent pas dire : le génocide et l'apartheid en cours sur les territoires palestiniens. Elle place la dignité humaine au-dessus des pressions politiques, quitte à déranger des gouvernements puissants. Dans Quand le monde dort aux éditions Mémoire d’encrier, chaque récit est une voix que l’on croyait étouffée, chaque mot un éclat d’humanité dans l’obscurité. À grands renforts de chiffres et de développements historiques, Francesca Albanese donne voix à ceux que l’on oublie, prouvant que même quand le monde semble dormir, certains regards restent éveillés, témoins de ce qui ne peut être oublié. Entre émotion et réflexion, un livre essentiel, poignant de sincérité, qui veut nous garder les yeux ouverts pour se rappeler l'horreur d'un génocide que le monde ne peut plus ignorer, comme une dernière chance de conserver notre humanité.