Littérature française

Michèle Audin

Mademoiselle Haas

photo libraire

Chronique de Murielle Lerestif

Librairie Un Fil à la page (Mordelles)

1934. La France bouillonne, tant au niveau social que politique. Catherine, Léopoldine, Céline… Elles sont jeunes, actives. Certaines chanceuses, d’autres pas. Représentatives de la société française, elles souffrent, s’engagent, se battent. Chacune à sa manière fait bouger les lignes des diktats masculins, des lois faites par les hommes pour les hommes. Chacune à sa manière refuse la soumission aux classes sociales, à la famille, à la religion. Mais elles sont souvent contraintes au silence ; hors la loi pour avorter, femme battue, elles voudraient être libres. Malheureusement, la menace gronde. Elles sont marquées depuis leur naissance d’un signe qui va les mener à la mort. Ce qui les relie toutes : leur nom, Haas. Pour que la mémoire collective n’oublie pas ces anonymes, avec tendresse et simplicité, Michèle Audin tisse ces fragments de vie en un tout, une seule et même histoire, la nôtre. Et l’émotion nous étreint face à la perte de ces femmes, à la fois uniques et universelles.

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