Polar

Sophie Chabanel

La Griffe du chat

photo libraire

Chronique de Camille Cointet

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Il ne faut pas jouer au chat et à la souris avec la paire d’enquêteurs la plus atypique de ce côté-ci du Quiévrain.

Quoi de mieux pour se relaxer et garder bon moral que de passer un moment installé au calme tout en caressant un chat ? C’est prouvé, surtout si le félin en question est une célébrité dans son genre, médaillé au concours des persans et fidèle au poste au Café des Chats de Bailleul. Oui mais voilà, la vedette à la griffe acérée a disparu sans laisser de traces : son maître propriétaire des lieux gît derrière son comptoir, mort. Appelée sur les lieux, la police conclurait bien à un suicide étant donné le caractère manifestement dépressif de la victime, mais comment expliquer dans ce cas l’absence du matou ? L’enquête nous conduit de veuves faussement éplorées en présentateurs télé sans scrupules, au fil d’une galerie de personnages dissimulateurs et loufoques. À la manœuvre un duo de choc : la commissaire Romano et son adjoint Tellier qui ne sont pas les moins singuliers de tout ce petit monde, mais que rien n’arrête ! Sophie Chabanel manie le second degré et un solide sens du rythme pour réaliser cette intrigue enlevée, ancrée dans les terres lilloises, aux dialogues savoureux et aux sous-entendus multiples. Pour terminer, nul n’est besoin de préciser qu’aucun chat n’a été maltraité durant l’écriture de ce livre.

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