Littérature française

Louis-Bernard Robitaille

Dernier voyage à Buenos Aires

photo libraire

Chronique de Emilie Pautus

Librairie La Manœuvre (Paris)

Jefferson Woodbridge va devenir aveugle et ne peut l’accepter. Alors qu’il décide de s’envoler pour Buenos Aires, il est rattrapé par son passé. De ses souvenirs peu glorieux faits d’amours volages, d’échecs littéraires, de fuites répétées, il ne reste que l’image de Magda, cette jeune Allemande, « moitié elfe, moitié walkyrie », belle et pétillante comme Jean Seberg, qu’il rencontra à Paris durant l’hiver 1965. Jeune Américain prétentieux fraîchement débarqué dans la ville lumière, Jefferson se rêve écrivain. Il partagera avec Magda une vraie vie de bohème et cherchera, en vain, à côtoyer ce fameux milieu littéraire parisien. Portrait d’une jeunesse européenne en quête d’identité dans la France d’après-guerre, Magda et Jefferson traversent la vie comme des fantômes, fuyant toute responsabilité, toute convention et surtout le passé indicible de leurs parents. Ces « héritiers désinvoltes de la tragédie du siècle » ne feront de leur vie qu’un terrible malentendu.

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