Littérature étrangère

Tania James

L’Atlas des inconnus

photo libraire

Chronique de Pierra Dupuy

Pigiste ()

Tania James signe un premier roman foisonnant : L’Atlas des inconnus ou comment le désir de réussir amène à piétiner tout honneur… jusqu’à ce que le passé nous rattrape.


Orphelines de mère depuis qu’elles sont toutes petites, Linno et Anju sont élevées par leur père et leur grand-mère. Un jour de fête, en voulant rallumer un feu d’artifice qu’elle pensait défaillant, Linno perd sa main droite. Elle doit faire le deuil de ce membre disparu et réapprivoiser un don, celui de peindre et de dessiner avec un immense talent. Anju, la cadette, ne brille que par l’esprit. Excellente élève, douée et travailleuse, elle enchaîne les années d’école sans difficultés. Elle rêve de quitter l’Inde pour étudier aux États-Unis. Un jour, une Américaine mandatée par un lycée prestigieux lui propose une bourse d’études. Mais les candidats sont nombreux et il faut se distinguer. Anju ajoute à son dossier les peintures de sa sœur et s’envole bientôt pour l’Amérique, laissant Linno profondément blessée par cette trahison. Sur ce terreau, l’auteur tisse une histoire aux ramifications multiples. Le départ d’Anju ouvre ainsi la scène à d’autres personnages. Il flotte sur les deux sœurs et leur père le douloureux secret de Gracie, l’épouse disparue trop tôt. Mais que sait-on au juste de cette femme ? La réponse se trouve peut-être en la personne de Bird, une vieille immigrée indienne qui prend Anju sous son aile.

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