Polar

Maxime Chattam

Que ta volonté soit faite

photo libraire

Chronique de Claire Lallement

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Carson Mills, années 1960. Que ta volonté soit faite prend pour cadre cette petite bourgade du Midwest peuplée de quelques milliers d’habitants qui se connaissent tous. Ses champs, son école, son shérif et… Jon Petersen. Les pères de famille se sont entretués, emportant également dans leurs tombes les parents de Jon. Le petit est élevé par son grand-père maternel, seul rescapé de la tuerie, et ses deux tantes. Lorsqu’il tabasse un camarade de classe si brutalement que le garçon en gardera des séquelles à vie, sa famille comprend que Jon est investi par le Mal. Le narrateur, dont on n’apprend l’identité qu’à la fin du roman, relate l’histoire de cet homme, des malheureux qui croisent sa route, et dépeint cette partie de l’Amérique profonde. Un livre d’une grande noirceur. Pourtant, si la violence est omniprésente tout au long de l’histoire, il n’y pas de surenchère inutile, et les descriptions sont toujours justes. Chattam offre une autre facette de son talent en tissant une intrigue singulière et féroce.

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