Bande dessinée

Vincent Perriot

Paci

photo libraire

Chronique de Edouard Chevais-Deighton

Librairie Charlemagne (Toulon)

Pacifique, alias Paci, vient de sortir de taule. Désormais, il conduit d’énormes engins de chantier, bien loin de ces grosses cylindrées au volant desquelles il convoyait autrefois de la drogue. Une réinsertion réussie donc. D’autant plus qu’il vient de rencontrer Miguy, une belle jeune femme avec qui il espère trouver une forme de rédemption. Mais voilà, quand on a été le meilleur dans son domaine, votre ancien patron n’est pas nécessairement disposé à vous laisser couler des jours heureux. Paci devra revenir vers son passé et l’affronter, au risque de mettre en péril tout ce qu’il était parvenu à construire… Après nous avoir enchantés en compagnie du scénariste P. Malherbe sur les traces d’un voyou de l’Est, le temps d’Une Nuit à Belleville (Dargaud), Vincent Perriot s’installe cette fois seul aux commandes et compose une histoire qui fonce à 200 kilomètres heure. Une vitesse qu’il parvient d’ailleurs à matérialiser admirablement par son trait d’une grande nervosité, mis au service d’un récit sombre, sans concessions, au réalisme percutant. Réaliste, ne serait-ce que par cette vision du milieu, où l’honneur et la parole donnée ne sont que propos sans lendemain.

 

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