Littérature française

Olivier Martinelli

Mes Nuits apaches

Chronique de Éric-Michel Tosolini

()

Ce n’est pas par simple solidarité occitane que le livre du Sétois Olivier Martinelli a retenu mon attention, ni pour le seul plaisir que procure la découverte des illustrations de Topolino au cours de la lecture, mais bien par ses qualités littéraires : celles nécessaires pour qui veut jouer les « passe-murailles » ! Le fil de ce livre, ce sont d’abord « de petites choses », « des choses de rien », dont est faite la vie de Jonas. Avec justesse et tendresse, l’auteur nous raconte une trajectoire drôle et délicate, où Jonas trouve l’énergie dans le rock pour surmonter le désespoir de la perte, la pilosité du psy comme les protestations des voisins ! Jonas finira par gagner le droit de porter son prénom et par rassembler « les souvenirs du paternel » qui l’encombraient. L’orbe de sa course est parfaite, qui au bout des nuits apaches emporte Barbara. Jonas aura toujours 8 ans et ne songe plus qu’à « rendre au rock tout ce qu’il lui avait donné ». La petite musique de ces pages ravira les lecteurs.

illustration