Littérature française

Philippe Torreton

Mémé

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Chronique de Hélène Boyeldieu

Librairie L'Armitière (Rouen)

« Mémé, c’est ma mémé, même si ça ne se dit plus. Mémé me manque. Ses silences, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d’avant-guerre. Ce texte est subjectif, partial, amoureux, ce n’est pas une enquête, ce n’est pas une biographie, c’est ce que j’ai vu, compris ou pas, ce que j’ai perdu et voulu retenir, une dernière fois. Mémé, c’est mon regard de gamin qui ne veut pas passer à autre chose. » Le livre de Philippe Torreton est extrêmement touchant. Il allie tout à la fois déclaration d'amour, récit, immersion dans l'univers de l'enfance et voyage en Normandie. Mémé était une femme droite, forte, courageuse, travailleuse émérite, dévouée aux siens et ancrée dans une terre hostile, froide, humide… Pour autant, nulle part ailleurs il n’existe autant de chaleur, d'humanité, d'altruisme, d'humilité, de valeurs saines et belles, de transmission d'un savoir, d'une histoire unique et émouvante. Cet éloge à Mémé est servi par un style, une écriture magnifiques alliant « parler vrai », confession, images, souvenirs et moments de poésie. Le lecteur ne peut qu'être sensible à ces mots qui frappent avec grâce le cœur, font écho aux sentiments que chacun a pu ressentir envers l'un de ses proches. Mémé, ou l'universalité de l'existence dans sa vérité la plus pure.

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