Littérature étrangère

Zoya Pirzad

Le Goût âpre des kakis

photo libraire

Chronique de Wilfrid Sejeau

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Quatrième opuscule de l’auteure iranienne paru initialement chez Zulma,
Le Goût âpre des kakis confirme le talent de Zoyâ Pirzâd pour décrire avec subtilité les ironies de la vie, les détails insignifiants qui prennent des proportions inouïes, les couples qui se défont et le temps qui passe. Cinq nouvelles qui se déroulent dans l’Iran d’aujourd’hui avec pour thème central les chassés-croisés de couples qui ne se comprennent pas, ne parvenant parfois pas à parler de la même chose ; il en est ainsi dans le premier texte « Les taches », dont les échanges cocasses et absurdes sont particulièrement savoureux et cruels. Dans « L’appartement » c’est la définition du rôle de chacun dans le couple qui est en question, délicate recomposition des rôles à tenir, entre tradition et modernité. Le Goût âpre des kakis raconte l’histoire d’un couple sans enfant sous le feuillage d’un plaqueminier prodigue, depuis leurs premières années de vie commune jusqu’aux longues années de solitude de la vieille dame. De son écriture dépouillée, Pirzâd parle de choses universelles qui touchent profondément le lecteur.


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