Littérature étrangère

Deon Meyer

L’Année du Lion

photo libraire

Chronique de Martine Coussy

Librairie Entre les lignes (Chantilly)

Comment survivre après la fin du monde ? Quand tout a disparu, de quoi avons-nous vraiment besoin pour créer une cité nouvelle, fondée sur la paix, la confiance et la démocratie ? Et d’où vient le danger ? Pourquoi ?

L’Année du lion de Deon Meyer n’est pas un polar classique mais un western post-apocalyptique où l’auteur se pose les bonnes questions. Il s’intéresse avec fascination à une faille de notre monde actuel : la folie a déclenché une pandémie, « la Fièvre », qui a éradiqué la quasi-totalité de la population humaine. Ne survivent que des personnes isolées, comme Nico et son père, qui rêvent de fonder une cité neuve, Amanzi, avec une communauté de survivants, d’enfants orphelins et d’hommes et de femmes rêvant de paix, de sécurité et de démocratie. Se posent alors les vraies questions : de quoi avons-nous vraiment besoin quand il faut tout reconstruire. D’électricité ? De pain ? D’une école ? De médicaments ? D’argent ? De policiers ? De smartphones ? D’autos ? D’une église ? D’armes ? Un autre type d’individus a survécu : des pilleurs, armés jusqu’aux dents et organisés en gangs de motards, qui n’ont de cesse d’attaquer les villages où il y a encore quelque chose à manger ou à piller ; regroupés sous le sigle de la KTM, ces tueurs sans foi ni loi vont s’attaquer avec furie au village. Ce sera la guerre, une guerre sans merci. Une vraie réussite !

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