Bande dessinée

Vincent Cuvellier , Max de Radiguès

La Cire moderne

photo libraire

Chronique de Isabelle Nivet Leroy

Librairie Lulu (Mornant)

Il aura suffit d’un petit héritage improbable pour que trois jeunes, en rupture sociale, partent à l’aventure et, ce faisant, cheminent aussi à l’intérieur d’eux-mêmes. Manu hérite de son oncle d’un stock de cierges qu’il fabriquait, léguant les bâtiments de son entreprise à la commune afin d’en faire une salle de danse pour jeunes filles. Fallait-il que cet oncle soit facétieux pour obliger cette petite troupe à prendre la route afin de vendre sa cargaison et ainsi se confronter au monde extérieur par le biais des rencontres. De la malice, Vincent Cuvellier en a des tonnes et nous en donne à chaque page dans ce road-movie où l’on rit sans se moquer. Il s’amuse aussi de manière détournée en prenant la religion comme prétexte à dénoncer la loi du marché, la mondialisation et la force du marketing, qui s’imposent jusque chez les Trappistes. Et si, au terme de ce voyage, l’équipée foutraque du début a laissé place à des jeunes gens en quête de sens, nous en sortons aussi ravis et grandis.

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