Jeunesse

David Almond

Je m’appelle Mina

photo libraire

Chronique de Claire Couthenx

Autre KUBE (MONTROUGE)

David Almond a démarré sa carrière exceptionnelle avec le grandiose Skellig. Depuis plus de dix ans que ses lecteurs réclament une suite, il a préféré écrire une préquelle avec l’un de ses personnages les plus marquants : Mina.

L’action se déroule donc avant l’arrivée de Michael, le héros de Skellig qui va devenir le voisin de Mina. Elle vit seule avec sa mère, Mam, depuis le décès de son père. Pour essayer de dompter sa peine, elle consigne dans des carnets toutes les histoires et les idées qui lui passent par la tête. Son carnet commence par « je m’appelle Mina, et j’adore la nuit », et il nous est retranscrit tel quel dans ce livre rempli par l’esprit foisonnant de la jeune fille, scolarisée à la maison depuis le « jour des évaluations », qu’elle raconte d’ailleurs comme une épopée. Mina nous propose des exercices d’écriture qu’elle appelle activités Hors-Piste, laisse des pages blanches, écrit en gros ce qu’elle veut dire en grand, raconte à la troisième personne les histoires qui lui tiennent à cœur. La liberté est le maître mot de ces pages, et si parfois ce grand sentiment est trop lourd à porter, Mina monte dans les branches de l’arbre de son jardin pour observer les oiseaux et écrire à nouveau. Voici un roman magnifique, d’une sensibilité à fleur de peau.

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